


Mardi 21 Juillet
10:48.
C’est toujours la même histoire qui se répète. Le même film. Le squelette du scénario est identique. On y retrouve inexorablement deux héros, un des deux demeure invariable selon lequel narre l’histoire. Un prélude. Un certain prélude, traité différemment selon que les acteurs fussent prêts à jouer – ou non- le jeu.
C’est un jeu dangereux, efficace car il laisse souvent de profond séquelles, -invisibles d’ailleurs- car sans texture, douleur impalpable et joies évanescentes.
La bande annonce diverge certes chaque foi, abordant de nouvelles façons de traiter ce même sujet. On croit y voir de nouveaux amusements, d’autres quiproquos, lieux.
C’est un jeu dangereux, efficace car il laisse souvent de profond séquelles, -invisibles d’ailleurs- car sans texture, douleur impalpable et joies évanescentes.
La bande annonce diverge certes chaque foi, abordant de nouvelles façons de traiter ce même sujet. On croit y voir de nouveaux amusements, d’autres quiproquos, lieux.
Il est clair que la bande annonce donne envie d’aller voir ce nouveaux film, de se précipiter au cinéma. Mais ce film, j’y ai participé –sans m’en souvenir car force est de constater que je n’y vois pas ma figure-. Je l’ai déjà vu. Déjà vécu. En effet, je connais déjà la fin du film.
La fin, ou, l’élément de résolution, c’est certain ; Mais aussi je sais que je serais seule dans le noir, face à la toile blanche.
Il ne restera plus que moi, mon existence s’affaiblissant, l’écran diffusant le générique de fin, incompréhensible car plein de noms inconnus, protagonistes invisible ayant mené l’histoire à son apogée, puis vers sa fin. Juges donc, d’une heure et demie de vie à l’échelle de l’existence humaine.
Non, plus que moi, moi et le vide qui me sépare de l’essence même des choses, l’essence du passé, de ce que je viens de perdre, au creux d’un fauteuil en velours couleur sang. On m’éloigne – peut-être moi ?- de ce que je pourrais nommer le « chainon manquant » de ma vie affective. Peut-être est-ce une sorte de graal, un mythe, une idée idéalisée que je me suis crée de ce que pourrait être la solution de laquelle découlerait la perfection amoureuse. La plus belle histoire, le plus beau film, récompensé par tant d’oscars et d’années de sacrements qu’elle serait reconnue universellement, comme étant l’idylle parfaite. L’histoire sans fin.
Mais il faudrait être deux, un public et des juges.
Or, je me revois seule, frêle, et incroyablement humaine. Trop humaine, avec trop de failles. Humaine, et donc entièrement vouée à la Fin. Un jugement, oui, dont les juges sont les fantômes de l’humanité. Des fins, ces murs sombres, ces sièges, ils en ont vus, –et des histoires de se créer- . Ils me survivront, ils en verront d’autres, et en verront bien après ma fin.
Un jour prochain, tous oublieront mon passage, et ce jour-là, de ma présence ici, de tous mes gestes, de mes caresses, il ne restera que de vagues images, des bribes de souvenirs flous. Et plus la sensation de ma main, de la peau, la chaleur, et le regard ouvert sur d’autres aventures, oubliera mon visage.
La fin, est fin en elle-même ? Un sursaut. Est-ce bien certain ? Non je ne remets rien en cause, je n’en ai pas la prétention. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’au-delà de la fin –se répétant ainsi qu’un cycle, soit dit en passant-, les évènements, les péripéties sont ce qui a la vraie consistance.
La fin d’une histoire mène à une autre histoire. Mais les péripéties, les faux pas, les souvenirs flous nourrissent la nouvelle avec une autre intensité.
Si je n’aime plus me plonger entièrement dans une histoire c’est pour tous un amas de facteurs décisifs. L’un est que je ne suis bien sur pas assurée que l’acteur s’appliquera lui aussi à jouer son rôle à cœur et âme, et puis, j’ai souvent peur de ne pas pouvoir me défaire des souvenirs du film, une foi sortie d’une salle obscure. Car je fais l’erreur de me repasser constamment le film dans la tête, de me souvenir, d’enjoliver les passages qui me dérangent. Et par-dessus tout, j’ai peur de ne pas suivre le scénario, d’improviser outre mesure, de perdre la parole.
Si je n’aime plus me plonger entièrement dans une histoire c’est pour tous un amas de facteurs décisifs. L’un est que je ne suis bien sur pas assurée que l’acteur s’appliquera lui aussi à jouer son rôle à cœur et âme, et puis, j’ai souvent peur de ne pas pouvoir me défaire des souvenirs du film, une foi sortie d’une salle obscure. Car je fais l’erreur de me repasser constamment le film dans la tête, de me souvenir, d’enjoliver les passages qui me dérangent. Et par-dessus tout, j’ai peur de ne pas suivre le scénario, d’improviser outre mesure, de perdre la parole.
Non, je ne veux pas perdre le contrôle, et vous savez quoi ? la Fin m’angoisse. Et je n’ai même pas la force de jouer.
Think by yourself.
Cecile.
8 commentaires:
Ton perfecto rose est génial et surtout ton texte . Toujours aussi intéressant de lire tes textes Cécile .
La bise
Pourquoi avoir supprimé vomitisglam ?!
Ton texte est extrémement beau,et très juste.
On ressent tous plus ou moins cette crainte,de nos failles,de notre fin...Passer au dessus des épreuves,des traumatismes est une tache bien ingrate et difficile...Et cependant une des plus enrichissantes.
Ton texte m'a instantanément rappelé deux chansons:
Work de Jimmy eat world et... ET MAINTENANT de Gilbert bécaud.
L'une parle d'avenir,ou du désir d'avenir;et l'autre de la fin,et des troubles qu'elle occasionne.
Je te remercie pour ce texte qui ma beaucoup touchée sachant que moi meme je suis en train de "terminer un cycle" puisque je prends la décision de tout quitter pour partir vivre loin de mes failles...
Bonne continuation et n'oublis pas de rester toi meme.
Nous sommes en Juillet Cécile :)
Ces photos sont superbes! Mr Bryan ne s'est pas trompé en vantant tes charmes!
Elow : lorsque l'on termine un cycle, il est nécéssaire de tout remettre en question afin de "fltrer" ce que l'on conservera pour la prochaine étape :).
CLV : c'est très gentil, merci :) il faut dire aussi qu'il prend de très jolies photos.
Tu as un petit coté a la effy dans skins ( ce qui est compliment selon moi je te rasure )
J : Sacré compliment, je la trouve sublime :), merci.
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